Après un diagnostic de diverticulite, l’alimentation devient la clé dans la rémission du patient affecté. Voici les 3 facteurs primordiaux pris en charge par la nutritionniste pour prévenir les récidives de diverticulite.
1. Favoriser une alimentation riche en fibres.
Une alimentation riche en fibres, tout particulièrement en cellulose, est associée à un risque réduit de diverticulite. La littérature est encore incertaine à ce jour sur la quantité exacte à privilégier, mais il semblerait qu’un apport de 20 à 35g - généralement recommandé pour les adultes - serait associé à un faible risque de maladies diverticulaires. Les deux hypothèses les plus plausibles quant aux mécanismes impliqués sont reliées au volume que les fibres ajoutent aux selles, ce qui accélère le transit intestinal ainsi qu’à l’action bénéfique des fibres prébiotiques sur le microbiote.
Après une crise de diverticulite, il est conseillé aux patients d’augmenter progressivement leur consommation de fibres à raison de 5g/jour (ou selon la tolérance), ce qui peut être déterminé avec la nutritionniste. Cela peut être aussi simple que de choisir des céréales riches en fibres (ex : flocons de son) au déjeuner, de rajouter ½ tasse de framboises au yogourt à la collation, ou bien de troquer les pâtes blanches du souper pour des pâtes de blé entier.
À noter : il n’est pas nécessaire de retirer les noix, graines, maïs soufflé et autres aliments contenant des graines. Ces aliments n’augmentent pas le risque de diverticulite, contrairement à ce qu'on a longtemps cru.
2. Éviter la constipation
La constipation est un des plus grands prédicteurs de diverticulite. Il existe de nombreux changements alimentaires qui peuvent favoriser un bon transit intestinal, notamment la réduction de la consommation d’aliments transformés (repas congelés, boissons gazeuses, bonbons, chocolat, croustilles, etc.). Ces aliments sont généralement pauvres en fibres et peu nutritifs. Une hydratation adéquate, soit au moins 2.2 L/jour pour les femmes et 3 L/jour pour les hommes, limite les risques de constipation.
L’activité physique permet aussi de maintenir un transit intestinal optimal et est associée à une réduction considérable des risques de développer la maladie diverticulaire colique, ainsi qu’une diverticulite. Une revue de littérature a déterminé qu’être physiquement actif pouvait diminuer le risque relatif de diverticulite jusqu’à 24%. Une association similaire a été observée avec le poids : plus l’IMC est élevé, plus les risques de diverticulite sont élevés.
3. Diminuer la viande rouge
La consommation de viande rouge, et non de poulet ou de poisson, est fortement reliée à une augmentation du risque de diverticulite. Les mécanismes en cause ne sont pas encore connus, mais il existe plusieurs hypothèses. On pense que les métabolites résultant de la digestion de la viande rouge pourraient avoir un effet sur les cellules du côlon et donc favoriser l’inflammation des diverticules. Ces métabolites modifieraient aussi le microbiote intestinal, influençant ainsi plusieurs paramètres comme le poids corporel.
Que ce soit pour maintenir un poids santé, limiter la constipation ou pour augmenter son apport en fibres, une nutritionniste - diététiste d’ÉquipeNutrition accompagnera votre patient à la suite de son diagnostic. Elle s’assurera qu’il reçoive les recommandations adaptées à ses facteurs de risque en répondant à ses besoins, sans pour autant oublier le facteur plaisir!
Références :
Carabotti M, Annibale B, Severi C, Lahner E. Role of fiber in symptomatic uncomplicated diverticular disease: a systematic review. Nutrients. 2017;9(2). Epub 2017/02/24. Crowe, FL et al. Diet and risk of diverticular disease in Oxford cohort of European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC): prospective study of British vegetarians and non-vegetarians. The British Medical Journal. 2011;343:d4131.
Aune D, Sen A, Leitzmann MF, Norat T, Tonstad S, Vatten LJ. Body mass index and physical activity and the risk of diverticular disease: a systematic review and meta-analysis of prospective studies. Eur J Nutr. 2017 Dec;56(8):2423-38.